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Jeudi 7 et vendredi 8 novembre 2019 - JE « La danse à l'épreuve de l'artification »

Catégorie
Journées d'étude et colloques du CRHI
Dernière date
vendredi 8 novembre 2019 09:00 - 15:30

Jeudi 7 et vendredi 8 novembre 2019 - JE « La danse à l'épreuve de l'artification »

 
Le CTEL et le CRHI organisent du jeudi 7 novembre 2019, 9h00, au vendredi 8 novembre 2019, 15h30, deux journées d’études intitulées « La danse à l'épreuve de l'artification ». La journée d'études du 7 novembre se tiendra dans la salle du conseil du Campus Carlone à Nice (UFR LASH, 98 boulevard Edouard Herriot, 06200 Nice). La journée d'études du 8 novembre se tiendra dans la salle 3B30 du Campus Saint-Jean d'Angély 2 (24 avenue des Diables Bleus, 06357 Nice).

 


Journées d'études
"La danse à l'épreuve de l'artification"

CRHI/CTEL

 

Jeudi 7 novembre 2019, 9h00-17h15

Université Côte d'Azur, UFR LASH
Campus Carlone - Salle du conseil
(98 boulevard Edouard Herriot, Nice)

 

Vendredi 8 novembre 2019, 9h00-15h30

Université Côte d'Azur,
Campus Saint-Jean d'Angély 2 - Salle 3B30
(24 avenue des Diables Bleus, Nice)

 

 

Dans le cadre du programme de recherche « Dire le corps : pratiques de l’entretien en danse » porté par le Centre Transdisciplinaire d’Epistémologie de la Littérature et des arts vivants (CTEL EA 6307) et par le Centre de Recherches en Histoire des Idées (CRHI EA 4318), soutenu par l’Axe 5 « Histoire des idées, des sciences et des pratiques » de la MSHS Sud-Est.
Coordination scientifique : Sarah Andrieu, Federica Fratagnoli, Clarisse Goudet, Alice Godfroy, Grégori Jean, Marina Nordera et Joëlle Vellet.

 

PRÉSENTATION :

Depuis les travaux de Nathalie Heinich et de Roberta Shapiro, le concept d’ « artification » — « processus qui institutionnalise l’objet comme œuvre, la pratique comme art, les pratiquants comme artistes, les observateurs comme publics, bref qui tend à faire advenir un monde de l’art »1 (2012, p. 20) — est au cœur des réflexions que la philosophie de l’art mène au sujet du devenir de « l’idée d’art », et de la reconnaissance de la labilité et de la porosité des frontières qui séparent l’art et le non-art. Or, si l’une des forces de ce concept est la portée extrêmement générale que leur accordent leurs auteurs — il ne s’applique pas seulement aux « objets » au sens strict (un tableau, une sculpture), mais aussi aux paysages (land art) ou aux situations (happening) — l’objectif de ces journées d’étude est d'évaluer sa pertinence pour aborder les pratiques dansées, en tant qu’elles ne font pas systématiquement « œuvre ». Si Roberta Shapiro2 a en effet pu montrer les mécanismes du passage à l’art de la danse hip-hop en France à travers son institutionnalisation et les dynamiques afférentes (décontextualisation, organisation, professionnalisation, singularisation, intellectualisation), qu’en est-il du corps dansant lui-même, de ses techniques et de ses savoirs ?

Ces journées d’études entendent ainsi initier sur ce thème des dialogues et des décentrements féconds, par le croisement des regards (philosophique, esthétique, anthropologique, sociologique…), des approches et des méthodes. 

Le corps peut-il comme tel devenir matière et objet d’artification ? Les pratiques ancestrales de la parure jusqu’à la haute couture, du tatouage tribal à la pratique moderne du body painting, et jusqu’aux formes les plus quotidiennes d’intervention sur le corps (du simple maquillage au bodybuilding) sont-elles de cet ordre, ou bien s’agirait-il justement de distinguer l’artification de toute « esthétisation » du corps, et de son devenir « œuvre d’art » ?

Les techniques du corps — au sens maussien — sont-elles à leur tour susceptibles d’être artifiées ? Le geste est-il le produit  et peut-être à son tour l’objet — d’une artification, et le cas échéant, dans quelle mesure les pratiques de danse peuvent-elles contribuer à un tel processus voire en constituer la manifestation privilégiée ?

Selon quelles modalités s’opèrerait, dès lors, une telle artification du corps ? Est-il pertinent de mobiliser, dans la lignée des travaux de N. Goodman, la fonction constitutive d’un « monde de la danse » ? La place à accorder aux « opérateurs discursifs »3 et aux discours des danseurs eux-mêmes dans un tel processus sera à interroger. On portera notamment une attention particulière à la manière dont la pratique de l’entretien que celui-ci soit mis en jeu par le chercheur en danse, le journaliste ou l’artiste intervient dans ce processus d’artification. Ces pratiques d’entretien impliquent-elles de nouvelles modalités de la mise en mot de l’expérience corporelle « artifiée » ?

L'ensemble de ces questionnements seront au coeur de ces journées d'études.

 

1 N. Heinich et R. Shapiro (dir.), De l’artification. Enquêtes sur le passage à l’art, Paris, EHESS, 2012, p. 20.
2 R. Shapiro, « Du smurf au ballet. L’invention de la danse hip-hop », dans ibid., p. 171-192.
3 N. Heinich et R. Shapiro, op. cit., p. 287.

 

PROGRAMME : 

Jeudi 7 novembre, Campus Carlone, salle du conseil

9h00 — ouverture

9h30 — Roberta Shapiro (EHESS, IIAC), « L'artification comme processus »

11h15 : pause

11h30 - 12h15 — Aurélie Doignon (Université de Bordeaux), « Le sabar, nouvelle professionnalisation et mise en art d'une danse de la rue »

12h15 - 14h : pause déjeuner

14h  Laetitia Basselier (Université de Lille), « Qu'est-ce qui fait art en danse classique ? »

14h45 : Clarisse Goudet (Université Côte d'Azur), « Artification primaire et artification secondaire »

15h30 - Pause

15h45  Joaquim Hernandez-Dispaux (EPHE/UCL), « Danser avec Henri Matisse »

16h30  Laurence Corbel (Université Rennes 2), « Faire oeuvre avec le discours sur les scènes chorégraphiques »

 

Vendredi 8 novembre, Campus Saint-Jean d'Angély 2, salle 3B30

9h  accueil des participants

9h30  Mathieu Simard (Université de Leuven) : « Artification du danseur (et de la danse) par la fiction »

10h15  Alexandre Melay (Université de Lyon), « Du mouvement naturel au mouvement artisitique. Le butô, une non-danse au-delà de l'art »

10h45 - Pause

- 11h15 — Iulia Toader (Université Paris Sorbonne), « Pour une réception artifiée : le geste de l'aïkidoka »

12h - Pause déjeuner - L'avant scène campus Saint Jean d'Angely 1

14h — Veronica Cohen (Université de Lille/Université de Buenos Conicet) : « Les croisements entre hip-hop et danse contemporaine dans KM29 : intentions de production et réception »

14h45 - 15h30 : discussion conclusive

 

Coordination et contacts :
Sarah Andrieu (CTEL) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Clarisse Goudet (CRHI) : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  

LIEU :

Jeudi 7 novembre 2019
Université Côte d'Azur, UFR LASH
Salle du conseil, Campus Carlone
98 boulevard Edouard Herriot, 06 200 Nice

Vendredi 8 novembre 2019
Université Côte d'Azur,
Salle 3B30, Campus Saint-Jean d'Angély
24 avenue des Diables Bleus, 06 357 Nice

 
 

Toutes les Dates

  • Du jeudi 7 novembre 2019 09:00 au vendredi 8 novembre 2019 15:30
    jeudi & vendredi
 

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