Mardi 19 mars 2024 : Charles Alunni, « Albert Lautman ou la philosophie des contenus mathématiques »

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Catégorie : Histoire et philosophie des sciences

Dans le cadre du séminaire « Histoire et Philosophie des Sciences », le CRHI, le Laboratoire J.A. Dieudonné et l'axe 5 de la MSHS sont heureux d’accueillir Charles ALUNNI (ENS, Laboratoire Pensée des Sciences) le mardi 19 mars 2024, 17h-18h30 en salle de conférence du laboratoire Dieudonné (campus Valrose) pour une conférence intitulée « Albert Lautman ou la philosophie des contenus mathématiques ».

Dans le cadre du séminaire « Histoire et Philosophie des Sciences », le CRHI, le Laboratoire J.A. Dieudonné et l'axe 5 de la MSHS sont heureux d’accueillir la conférence suivante : 

Charles ALUNNI (ENS, Laboratoire Pensée des Sciences)

« Albert Lautman ou la philosophie des contenus mathématiques »

Mardi 19 mars 2024, 17h-18h30

Salle de conférence du laboratoire Dieudonné (campus Valrose) 

Présentation :

Albert Lautman fut un observateur attentif des mathématiques modernes, de Riemann au mouvement bourbakiste dans les années 1930, et il a développé sa pensée dans ce courant unique de la philosophie des sciences qu'était la philosophie mathématique en France au début du XX^ème siècle. Il a donné une forme cohérente aux préoccupations philosophiques de mathématiciens tels que Hilbert, Weyl et Gödel, en soulignant l'unité des mathématiques et leur caractère dynamique et créatif. Il a développé une philosophie des mathématiques qui différait de la philosophie des sciences standard des années ‘30 et se concentrait sur l'analyse des « contenus » de la pensée mathématique, qui n’était pas considérée uniquement comme un langage formel. Grâce à ce choix d’une approche historico-épistémologique, comme l’affirmait Jean Dieudonné qui l'avait personnellement connu, Lautman a su anticiper les thèmes et les problèmes de la pensée mathématique qui allait suivre, et il a fourni certains outils qui nous permettent de mieux comprendre une figure aussi complexe qu’un Grothendieck. Son « épistémologie des contenus mathématiques » représente également un moment important dans la philosophie française des sciences qui ne fait toujours pas l'objet d'une attention critique suffisante.