Laurent Pietra

               Professeur en philosophie dans l'Académie de Nice
                Docteur en philosophie

               

               Coordonnées :
               07-69-22-80-22
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Diplômes et titres

2011    Doctorat de Philosophie "Le conseil politique rapporté  à la figure biblique de Joseph", Université Paris Ouest Nanterre, sous la direction de Robert Damien (mention très honorable avec félicitations du jury)

2001    D.E.A. de Philosophie "Du sacré au saint: l'exclusion du tiers, Une critique philosophique de l'anthropologie de René Girard", Université de Franche-Comté, sous la direction de Robert Damien (mention très bien)

1996    Maîtrise de Philosophie "Socrate, le paradoxe de la passion ou la passion du paradoxe", Université de Toulouse-Le Mirail, sous la direction d'Annick Jaulin (mention bien)

 

Carrière à l’Éducation Nationale

Depuis le 01/09/2017             Professeur certifié hors-classe (4e échelon)

Depuis le 01/09/2014             Professeur certifié bi-admissible

Depuis le 01/09/1998             Professeur certifié de philosophie

 

Affectations

2001-2018      Titulaire sur la Zone de Remplacement AM-1 (Nice-Menton), rattaché au Lycée Masséna à Nice.

1999-2001      Titulaire sur la Zone de Remplacement de Vesoul, rattaché au lycée des Haberges à Vesoul.

 

Formations et compétences

2017   Qualification en 17e section CNU

2014   Admissible à l'agrégation interne de philosophie

2012   Qualification en 17e section CNU

2009   Admissible à l'agrégation interne de philosophie

1997   Capes de philosophie (63e)

 

Langues

Anglais, espagnol: lus et parlés.      
Italien: lu.       
Latin: lu.
Bases en allemand, hébreu et grec ancien.

 

Activités professionnelles

- Responsabilités collectives:

Formateur pour la Formation des Professeurs stagiaires de l'Académie de Nice (2012-2016).

Membre des commissions d'élaboration et d'évaluation des sujets du baccalauréat pour l'épreuve de philosophie dans les séries technologiques et la série scientifique (sessions 2007 à 2017).

Vice-Président de jury de baccalauréat, faisant fonction de président (session 2004).

Animation des réunions d'entente et d'harmonisation de l'Académie de Nice pour l'épreuve de philosophie des baccalauréats technologique et général.

- Activités en matière d'enseignement:

Enseignement en licence de philosophie (L1, L2, L3) de l'Université Côte d'Azur.

Enseignement dans les UEL « Juifs, Chrétiens, Musulmans en Méditerranée » « d'Esdras à 1492 » et « de 1492 aux Lumières » de l'Université Côte d'Azur.

Intervenant en première et deuxième années à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Menton (anthropologie, éthique, déontologie)

Intervenant en deuxième année de licence à l'Ecole de sages-femmes, Fondation Bellet, Nice.

Enseignement en terminale dans toutes les séries générales et technologiques, et expérimentation d'enseignement de la philosophie en baccalauréat professionnel.

Interrogations orales (khôlles) en Mathématiques supérieures (Lycée Masséna).

Enseignement et interventions en classes préparatoires de Lettres, Mathématiques supérieures (MPSI, PCSI), BCPST, et classes préparatoires Economiques et Commerciales (Lycée Masséna).

Préparation aux concours d'orthophonie.

 

Colloques, journées d'études, conférences

-13-14 février 2017, Journées d'études Théorie Mimétique et Etudes Littéraires, Institut des Lettres et Sciences Humaines, A.P.E.F., Braga, Université du Minho : « Meurtre fondateur ou accusation mensongère ».

-27 novembre 2015, Table ronde « Philosophie et religion aujourd'hui », Journée d'études La religion, Nice, UCA, UFR LASH, Département de philosophie.

-15-16 novembre 2012, « La fabrique interdisciplinaire des savoirs », Nice, Colloque international et pluridisciplinaire du LIRCES (EA-3159) de l'Université de Nice Sophia-Antipolis: « Le format universel de la narration biblique »

-3-4 novembre 2011, « Livre et roman aux XXe et XXIe siècles », Nanterre, Colloque du Centre de Recherche « Littérature et poétique comparées » de l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense: « Joseph et ses frères de Thomas Mann: roman mythique et livre de l'humanité ».

-4-6 novembre 2010, « Figures de la singularité », Paris, Sorbonne Nouvelle-Paris III, Colloque international et pluridisciplinaire organisé par le CEREG et l'Institut d'Allemand d'Asnières: « Les figures de Joseph: une singularité multiple ».

-24 mars 2011, « Les multiples figures de Joseph: de l'exclu à l'élu », Nice, Conférence donnée à l'espace culturel Maayane Or.

-18 juin 2007, « Oublier la civilisation, Du mythe d'Orphée au traité Shabbat », Nice, Conférence donnée à l'espace culturel Maayane Or.

 

Textes publiés ou à paraître

-Le conseil politique rapporté à la figure biblique de Joseph. Thèse de doctorat sous la direction de Robert Damien, accessible en ligne: http://bdr.u-paris10.fr/theses/internet/2011PA100144.pdf.

- « Meurtre fondateur ou accusation mensongère », Revue Carnets, numéro 12 (2018), « Théorie mimétique et Etudes Littéraires ». Carnets [En ligne], 12 | 2018, mis en ligne le 31 janvier 2018, consulté le 10 février 2018. URL : http://journals.openedition.org/carnets/2416 ; DOI : 10.4000/carnets.2416.

-« Philosophie, religion, conseil », Revue Noesis, 2015, CRHI, Université Côte d'Azur, n° 24-25, pp. 173-184.

-« La traduction de la persécution », Revue Noesis, 2014, CRHI, Université de Nice Sophia-Antipolis, n°21, pp. 371-385.

-« Les figures de Joseph: une singularité multiple », in  Wintermeyer Rolf, Kauffmann Michel (dir.), Figures de la singularité, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2014, p. 199-209.

-« Les métamorphoses de Joseph », Revue Carnets, numéro V (mai 2013), « Métamorphoses littéraires », http://revistas.ua.pt/index.php/Carnets/article/view/2248.

-« Joseph et ses frères de Thomas Mann: roman mythique et livre de l'humanité »,  Revue en ligne Silène du Centre de Recherche « Littérature et poétique comparées » de l'Université Paris Ouest Nanterre, 3-4 nov. 2011: http://www.revue-silene.com/f/index.php?sp=comm&comm_id=134.

-« Le format universel de la narration biblique », Actes du colloque du LIRCES de l'Université de Nice Sophia-Antipolis « La fabrique interdisciplinaire des savoirs », à paraître

-« Le bonheur doit-il être achevé ? », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2016, n° 24, pp. 86-90.

-Morceaux choisis 2,  Revue Médecine & Culture, Toulouse, décembre 2015, n° 23, pp. 130-156.

-« La liberté humaine: la volonté », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2015, n° 22, pp. 56-64.

-Morceaux choisis,  Revue Médecine & Culture, Toulouse, décembre 2014, n° 21, pp. 153-160.

-« Socrate : philosophie, politique et conseil », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2014, n° 20, pp. 34-38.

-« L'individualisme », Revue Médecine & Culture, Toulouse, décembre 2013, n° 19, pp. 25-30.

-« La mort », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2012, n° 16, pp. 20-23. http://medecineetculture.typepad.com/files/medecineculture_n16.pdf

-« Quelques variations sur le thème de « l'homme sans âge » de M. Eliade et F. F. Coppola », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2008, n°8, pp. 35-36. http://medecineetculture.typepad.com/mc/files/m.&C.n°8_pages%20intérieures_basse%20def..pdf

-« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2007, n°6, pp. 43-44. http://medecineetculture.typepad.com/mc/files/medecineculture6.pdf

-« Le corps et la mort », Revue Médecine & Culture, Toulouse, décembre 2006, n°5, pp. 34-35. http://medecineetculture.typepad.com/mc/files/mc_interieur_5.pdf

-« D'où vient que la superstition ne meurt point? », Revue Médecine & Culture, Toulouse, juin 2006, n°4, pp. 31-34. http://medecineetculture.typepad.com/mc/2007/01/le_n4_de_mdecin.html

-« Quelques concepts fondamentaux du christianisme », Revue Médecine & Culture, Toulouse, décembre 2004, n°1, pp. 30-37. http://medecineetculture.typepad.com/mc/files/med_et_culture_n1.pdf

 

Affiliations

Chercheur rattaché au laboratoire Sophiapol (EA3932), Université Paris Nanterre.

Intervenant pour l'Institut Européen Emmanuel Lévinas.

 

Résumé ou extraits de quelques travaux 

-Thèse de doctorat: Le conseil politique rapporté à la figure biblique de Joseph.

            Le personnage biblique de Joseph, le fils préféré de Jacob, jouit d'une postérité universelle. Son récit vient de peuples et de textes plus anciens que lui et engendrera d'autres textes et d'autres communautés. L'étymologie de Joseph en fait plus qu'un nom: un principe d'augmentation, d'autorité, de conseil. Une foule d'individus, de phénomènes peuvent donc être décrits comme joséphiques. Dans cette narration modèle, Joseph, malgré les accusations mensongères, échappe aux processus victimaires en les comprenant et en pardonnant; cette singularité définit l'élection et fait de Joseph un éminent conseiller politique. Ce récit donne à la fois la formation de la nationalité juive et la formule du Juif parmi les Nations. Anticipant par son comportement les lois de Moïse,  Joseph représente leur portée universelle et l’ambiguïté de leur universalisation. Cette universalité va favoriser l’adoption de cette figure messianique par les traditions chrétienne et musulmane.

Il assume ainsi une riche postérité théologico-politique où la notion de conseil a une place cardinale: incarnation de la philosophie politique pour Philon d'Alexandrie, figure de l'élu dans la théologie et la politique de Calvin, confirmation des principes de la théorie du contrat social de Hobbes, formation de « l'humanisme de l'avenir » dans la narration mythique de Thomas Mann. Figure salvatrice qui permet d'échapper au mal, il permet aussi de penser une nouvelle institution pour les rescapés. Le conseil joséphique met alors en question le rapport entre conseil et commandement, et celui entre unité politique et unité spirituelle. Il constitue donc une matrice du conseil qui intéresse la philosophie politique.

- Articles parus dans la Revue Noesis :

            -« Philosophie, religion, conseil » : « Définissant une excellence, le dialogue socratique, son exigence de rendre le logos clair et en accord avec lui-même, ont un sens politique puisque cette recherche est celle d'une justice qui permette une unité politique. Son échec à instituer une politique de façon pérenne n'est que relatif : en effet, la philosophie est une institution qui perdure depuis plusieurs millénaires, une unité spirituelle problématique sans communion ni unité politique ― mais non sans rapport à une unité politique, là où elle est une institution politiquement commune aux Nations européennes et plus largement aux démocraties. Il convient alors d'éclairer le sens politique du socratisme, de confirmer son autorité, son conseil en précisant la nature du lien entre politique et rapport indéterminé à l'absolu, entre autorité politique et autorité spirituelle. »

            -« La traduction de la persécution »: « Emmanuel Lévinas interprète une page talmudique en affirmant que la persécution ne peut être traduite dans une autre langue que celle de la victime. Si l’éthique lévinassienne laisse comprendre pourquoi la traduction de la parole douloureuse des persécutés redoublerait la dévalorisation de la parole singulière de ces victimes déjà induite par la persécution, elle semble aussi se fonder, en l’occurrence, sur une conception de la traduction qui mériterait peut-être d’être élargie à partir des réflexions de Walter Benjamin ; prise en compte qui permettrait alors de penser une traduction de la persécution qui ne dévalorise pas la parole singulière des victimes et qui ne les enferme pas dans une douleur intransmissible. »

-Article pour la revue Carnets, « Les métamorphoses de Joseph »: « Il est significatif que des conseillers du XVIIe siècle, théologiens ou philosophes, se soient référés à la figure de Joseph, avec des intentions différentes, voire opposées; ils manifestent tous une métamorphose de la figure de Joseph dont le récit devient le support d’une théologie séculière, où le politique prend le pas sur le théologique. Le fait qu’une figure biblique initie une réflexion politique où le théologique est utilisé à des fins non théologiques nous montre bien la naissance de la politique moderne, la métamorphose des Etats-nations européens au XVIIe siècle, et nous place au cœur du débat sur la sécularisation. »

-Article à paraître dans les actes du colloque du LIRCES de l'Université Nice Sophia-Antipolis, « Le format universel de la narration biblique »: « Dans Derrida, un égyptien, Peter Sloterdijk reprend le modèle joséphique pour désigner la façon dont des penseurs venant des marges d'un empire en conquièrent le centre logique et se font les interprètes remarqués et remarquables des rêves impériaux. Le maître mot de ce format universel qui permet le conseil d'un regard excentré est le déplacement (en référence au déplacement freudien: Entstellung pour les germanistes); ce qui est central est mieux vu, mieux compris depuis les marges, et ce point de vue marginal permet d'opérer les déplacements, les substitutions, les déconstructions qui ne peuvent être osées d'un point de vue central. »

-Article dans la revue Silène, « Joseph et ses frères de Thomas Mann: roman mythique et livre de l'humanité »: « En partant de l'hypothèse documentaire d'une bible composée de plusieurs strates de rédaction et de l'hypothèse d'une essence de la mythologie, Thomas Mann fit ressortir avec acuité l'humanisme biblique d'une fraternité, d'une société construite à l'opposé des fondations meurtrières. Parti de théories raciales et même d'un certain antisémitisme, son étude de la psychanalyse, de la science des religions, de l'exégèse biblique, et le travail romanesque qui en résulta contraignirent un auteur réactionnaire apolitique à l'exil, puis à l'engagement en faveur de la démocratie sociale et de F. D. Roosevelt. Comme pour Freud ou Max Weber, le travail de Mann, en pleine période nazie, soutenait l'idée que le judaïsme et la civilisation juive fondée sur le Livre constituait une des sources de la pensée rationnelle et éthique, de la civilisation européenne, et finalement l'une des sources de l'humanisme pour une civilisation mondiale. »

-Articles parus dans la revue Médecine & culture:

            - « L'individualisme »: « La connaissance sociologique apparaîtrait donc lorsque la religion comme représentation transcendante a fini de se transformer en sacré qui peut revêtir différentes réalités qui ne sont pas religieuses (politique, morale), en transcendance immanente. Le rapport entre la transcendance et l'immanence serait alors une des dimensions essentielles de la connaissance que l'homme prend de lui-même. Nous sommes ici au plus fort du paradoxe: la sociologie qui a si fortement conduit à rabattre toute transcendance sur l'immanence sociale est construite chez un de ses fondateurs sur le rapport de l'immanence à une transcendance. On comprend alors que la question du religieux et du sens de la vie humaine demeurent tout à fait irrésolue pour une modernité qui entendait se passer de toute référence transcendante et qui croyait pouvoir s'appuyer sur la discipline sociologique censée expliquer la sécularisation et la fin de la religion. A un siècle de distance, la philosophie sociale de Durkheim nous permet de poser plus clairement le problème de l'individualisme contemporain. »

            - « La mort »: « La mort, comme épée de Damoclès, ordonne et désordonne alors nos vies; elle nous oblige à établir des priorités, à remettre en cause des priorités; rendant nos vies irréversibles, elle oblige à rendre certaines choses réversibles: nous oublions, nous pardonnons, nous tolérons, nous laissons passer... nous travaillons à laisser une porte de sortie, une échappée pour la vie, pour de nouvelles possibilités. »

            -« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »: « Dans la mesure où Pascal s'est toujours adressé à un large public, utilisant même des techniques qu'on appellerait aujourd'hui publicitaires pour ses ouvrages, l'art de persuader pascalien nous montre en quelque sorte que ce qui est caché par le choix individuel est le choix collectif. Nous pouvons conjecturer que le cœur cache lui-même cette dimension collective qui dépasse la finitude de la raison humaine: si nous sommes seuls devant la mort, nous ne sommes jamais seuls dans le choix entre mortalité et immortalité qui détermine la conduite et le sens de nos vies. Méditer sur le cœur pascalien nous permettrait alors de voir ce que nous avons sous le nez sans toujours y faire attention. »

 

           

 

 

CRHI
Université Nice Sophia Antipolis
MSHS Sud-Est