Jeudi 14 mars 2019 - M. Donzelli - Les médias et la promotion du néolibéralisme
Le jeudi 14 mars 2019 de 18h à 20h30, aura lieu la troisième séance du séminaire Néolibéralisme <> Sens commun <> résistance. Maria DONZELLI (Professeure émérite en philosophie, Université de Naples, l’Orientale) y présentera une conférence intitulée "Les médias et la promotion du néolibéralisme". La séance aura lieu au Campus Saint-Jean d'Angely, AMPHI 3 SJA1.
Séminaire Néolibéralisme <> Sens commun <> résistance
Maria DONZELLI
"Les médias et la promotion du néolibéralisme"
Présentation du conférencier :
Professeure émérite en philosophie, Université de Naples, l’Orientale
Présentation de la conférence :
Avant 1994 le terme « mondialisation » n’existait pas dans les dictionnaires. Il est apparu à ce moment pour une raison spécifique : rendre inévitable, -et bienveillant, -le projet d’hégémonie culturelle de l’occident - le néolibéralisme - considéré comme l’avenir à la suite de l’écroulement de l’URSS. Aujourd’hui, c’est le néolibéralisme qui est en train de s’écrouler à son tour. Un fait qui coïncide avec l’avancée des populismes.
Récemment, en Italie, le néolibéralisme a été caractérisé comme un « flagello » (fléau). Comment se sortir de ce fléau qui, partout en Europe, a produit discriminations économiques et sociales, appauvrissement à la fois matériel et spirituel des personnes, et écroulement de l’espoir dans l’avenir surtout pour les jeunes générations ?
Une des stratégies possibles est la suivante :
-
Reprendre la critique du capitalisme, en reconnaissant ses catastrophiques mutations ;
-
Reconnaître que le monde est gouverné désormais par plus de 500 multinationales avec, au sommet, les 5 plus puissantes qui contrôlent l’informatique et donc l’information ;
-
Définir le rôle des médias et des social networks dans la diffusion d’une idéologie totalitariste et de plus en plus envahissante comme le néolibéralisme ;
-
Comprendre sur quelles nouvelles bases sociales peut se fonder la nécessité historique d’un nouveau pacte social pour le développement et le bien-être de tout le monde.
Nous ne vivons pas dans « le meilleur des mondes possibles », comme Leibniz l’imaginait dans son langage philosophique ; nous vivons dans l’« Unique », l’univers enchanté du Marché, de la Consommation, du Désir.
L’arme mortelle est la séduction, la pénétration des modèles esthétiques, sociaux, éthiques et comportementaux imposés par les moyens de communication ; c’est l’illusion d’une société plus ouverte et d’une démocratie parfaite grâce à internet et aux médias sociaux.
Le Néolibéralisme, comme toute création humaine, finira probablement défait par sa présomption même. En attendant, toutefois, il faut tenter d’ouvrir la partie à travers un nouveau pacte social et une nouvelle lutte fondée sur la prise en compte de la réalité, sur la récupération des différents patrimoines culturels, de la liberté de l’information et de la communication, ainsi que de son éthique.