Mardi 18 octobre 2016 - Troisième séance du séminaire Jeunes chercheurs

 

La troisième séance du séminaire Jeunes chercheurs en philosophie du CRHI aura lieu le mardi 18 octobre 2016 de 17h à 19h, en salle de conférences de la Bibliothèque Universitaire du Campus Carlone.

 

3ème séance du séminaire Jeunes chercheurs en philosophie du CRHI

Mardi 18 octobre 2016, 17h-19h

Salle de conférence de la BU



PROGRAMME

 
•    Edoardo FREZET : "Trois réactions à la démocratie jacksonienne: Francis Lieber, John C. Calhoun et John Q. Adams"

Nous sommes aux États-Unis de la première moitié du XIXe siècle. De nombreux facteurs - démographiques, économiques, politiques et géographiques - entraînent une évolution irréversible de la nature de la politique. Plus précisément, dans la jeune fédération l'équilibre politique républicain-déférentiel est supplanté par celui démocratique-participatif.

Mon travail est d'analyser le parcours et la pensée de trois hommes qui assistent à cette transformation depuis des perspectives très éloignées. Francis Lieber est un allemand émigré, professeur engagé et intellectuel systématique ; John Quincy Adams est un politicien progressiste et unioniste, pas très en syntonie avec son époque. Calhoun est le génie "du mauvais côté de l'histoire", défenseur du sécessionnisme et de l'esclavage. Pourtant, malgré ces énormes différences, ils sont en plein accord quant au scepticisme face aux nouvelles formes démocratiques qui, incarnées par le président Andrew Jackson, risquent vraisemblablement de virer au populisme.

Ici termine l'histoire des hommes et commence celle des idées. Si ces trois hommes presque toujours adversaires, presque jamais alliés, marchent sur un terrain commun - une manière homogène de concevoir les dynamiques politiques - c'est probablement car il existe une conception républicaine opposée à là conception démocratique de la nouvelle ère politique.

But du travail est donc d'isoler ce substratum commun, au moyen de différentes comparaisons, et de l'opposer aux éléments qui caractérisent la façon démocratique de conduire la politique.

 Répondant : Thibaud LEPLAT (Master 1 – CRHI)

 
•   Les outils de la recherche :

- Comment "choisir" un sujet ?

-  Comment choisir un sujet dans un champ déjà (beaucoup) traité ? Un sujet doit-il être radicalement nouveau ?

-  Doit-on avoir un "sujet" déterminé avant de commencer toute recherche ? Distinguer un sujet (général) des axes précis de recherche, des problématiques.

- Les premières étapes de la recherche : déterminer le corpus (primaire et secondaire), faire une bibliographie, proposer un état de la question.

- Quels sont les outils que l'on peut utiliser ? (google scholar, moteurs de recherche académiques)

 


•    Jean-Paul SUMEY : "Droits de l'homme, Droits de l'espace démocratique"

Les considérations de mon intervention se proposent de répondre à des questions apparemment faciles : De quelle nature sont les Droits de l’homme ? Sont-ils indissociables de la pratique vivante de la démocratie ? Celle-ci est-elle la condition de leur promotion ?

Je m’inspirerai des intuitions de Hannah Arendt, l’un de ceux qui, avec Claude Lefort, ont approfondi la question.

Mon exposé va s’articuler en trois points : « la valeur politique des droits de l’homme » ; « l’institutionnalisation grecque de la démocratie comme « lieu du pouvoir vide » ; « Droits de l’homme, droits de l’espace démocratique ».

Répondant : Marc GOETZMANN (DCCE - CRHI)

 

•    Benjamin FEZJULI : "Une épistémologie de l'introspection"

Il est courageux d'affirmer qu'il existe quelque chose tel que des lois de la pensée. Ceux qui ne sont pas courageux, mais téméraires, se proposent de rechercher les moyens permettant de découvrir ces lois de la pensée. Ceux-là même qui en raison de conventions engendrées pas une piètre conception de la modestie sont contraints de parler d'eux mêmes à la troisième personne (du pluriel, en plus), supposent que tout discours sur la pensée en général est impossible sans l'expérience préalable de sa propre pensée. En effet, mis à part les métaphysiciens, nul n'est en mesure de parler d'une chose dont il n'a pas eu l'expérience. Or, puisqu'il n'est possible d'avoir l'expérience de nulle autre pensée que de la sienne propre, il semble utile, sinon nécessaire, d'examiner la qualité et l'utilité des informations acquises par l'appréhension de sa propre pensée. Cet accès à sa propre pensée semble pouvoir ou devoir se faire par introspection. D'où une épistémologie de l'introspection. Quelle est la valeur épistémique d'informations acquises par introspection ? L'observation de nos propres contenus de pensée nous permet-elle d'acquérir une quelconque information pouvant être exploitée dans le but de dégager des lois de la pensée ? Telle est la question à laquelle quelqu'un de trop modeste pour se désigner lui-même prétendra répondre.

Répondant : Benoit GUILIELMO (post-master - CRHI)

 


CRHI
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MSHS Sud-Est